Tragique méprise ...
rideau
Dresde avant le bombardement
A 22 h 9, ce 13 février 1945, on était donc loin de la guerre à Dresde... O combien ! Une légende avait pris corps : « jamais la ville ne sera bombardée tant qu'Oxford ne sera pas attaqué »... Légende absurde c'est évident, mais tous y croyaient, même le G.Q.G. d'Adolf Hitler qui avait ordonné le retrait des défenses antiaériennes de la ville... sauf, quelques mitrailleuses près des voies de triages. La confiance pathétique des habitants de Dresde dans les bonnes intentions des gouvernements anglo-saxons les assurait qu'une ville abritant un nombre croissant d'hôpitaux civils, de postes de secours militaires, de réfugiés à majorité d'enfants, de femmes et de vieillards ne ferait jamais l'objet d'une attaque aérienne. Les Alliés pouvaient attaquer, pensait-on, l'un ou l'autre des faubourgs industriels les plus éloignés mais jamais le centre de la ville, ni surtout le « centre historique », célèbre dans le monde entier.
Tragique méprise !
Les défenses antiaériennes de Dresde étaient donc pratiquement nulles. De plus, la ville était dépourvue d'objectifs industriels stratégiques ou militaires de premier ordre.
bombardier sur dresde
«Achtung, Achtung, Achtung ! Les premières vagues d'une très grosse formation de  bombardiers ennemis ont changé de route et s'approchent de plus en plus vers les limites de la ville de Dresde. On peut s'attendre à une attaque. Ordre est donné à la population de se diriger dès maintenant, le plus vite possible, vers les sous-sols, les caves et les abris antiaériens. La police vient de recevoir l'ordre d'arrêter tous ceux qui resteraient en espace découvert... Les sirènes hurlent dans la nuit glacée. Le thermomètre doit marquer entre moins dix à moins quinze degrés.
Dans le ciel étoilé, barré à peine par quelques bandes de légers nuages, on entend déjà le ronronnement sinistre des avions qui viennent « baliser » les objectifs. En bas, c'est la ruée. Le dernier numéro du cirque n'aura plus jamais lieu. Le programme annonçait « Un tournoi au temps de Frédéric Barberousse ». La fanfare s'est arrêtée brusquement, faute de musiciens. Sur la piste les chevaux tournent... tournent .
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Dresde, 13 février 1945